Ambapali, Amrapali

Publié le par Eloah

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Ambapali, Amrapali (Ambaranyo, 菴婆羅女). Courtisane de Vaishali qui entendit personnellement l'enseignement de Shakyamuni et, par la suite, fit don de son verger, un bosquet de manguiers, au Sangha. A la fin de sa vie, Shakyamuni aurait quitté Rajagriha et se serait mis en route pour son dernier voyage en direction du nord. Ayant traversé le Gange, il se serait arrêté à Vaishali dans le verger d'Ambapali. Ayant alors entendu le Bouddha enseigner le Dharma, elle l'invita joyeusement à venir dîner chez elle avec ses disciples. 


La légende veut qu'elle soit née spontanément dans le verger royal et qu'un jardinier l'ait trouvée au pied

d'un manguier, d'où son nom. Très belle et très riche, elle devint une fidèle fervente

du Bouddha et lui fit don d'un monastère construit dans son propre jardin, le

fameux Amrapalivana. Du roi Bimbisara, elle eut un fils, Vimala Kaundinya, qui

devint un moine éminent. L'ayant entendu prêcher un jour, elle est devenu nonne,

médita sur l'impermanence et atteignit la condition d'arahant.

Soleil-lotus 13 © 2001 Anuradha Sridhar

 

Canon Pali

Ambapali et les Licchavis


16. Alors Ambapali la courtisane vint à savoir: "Le Béni du Ciel, dit-on, est arrivé à Vesali et demeure maintenant dans mon bosquet de manguiers." Et elle ordonna de préparer un grand nombre de magnifiques voitures, monta dans l'une d'elles, et accompagnée par le reste, sortit de Vesali vers son parc. Elle alla en voiture aussi loin que celle-ci put aller, avant de descendre; et s'approchant du Béni du Ciel à pied, elle le salua respectueusement et s'assit d'un côté. Et le Béni du Ciel instruisit Ambapali la courtisane dans le Dhamma et la stimula, l'édifia, et la réjouit.


17. Après cela Ambapali la courtisane s'adressa au Béni du Ciel, en disant: "Puisse le Béni du Ciel, ô seigneur, avoir la bonté d'accepter mon invitation pour le repas de demain, ensemble avec la communauté des bhikkhus." Et par son silence le Béni du Ciel consentit.

Assurée, dès lors, de l'assentiment du Béni du Ciel, Ambapali la courtisane se leva de son siège, le salua respectueusement, et tournant son côté droit vers lui, prit congé.


18. Alors les Licchavi de Vesali vinrent à savoir: "Le Béni du Ciel, dit-on, est arrivé à Vesali et demeure maintenant dans le bosquet d'Ambapali." Et ils ordonnèrent de préparer un grand nombre de magnifiques voitures, chacun en prit une, et accompagné par le reste, sortit de Vesali. Or, de ces Licchavis, certains étaient en bleu, avec des vêtements et des ornements tout bleus, cependant que d'autres étaient en jaune, rouge, et blanc.


19. Et Ambapali la courtisane en vint donc à croiser les jeunes Licchavis, essieu par essieu, roue par roue, et joug par joug. Là-dessus les Licchavis s'exclamèrent: "Pourquoi viens-tu ainsi à notre rencontre, Ambapali?"

"C'est ainsi, effectivement, mes princes, et pas autrement! Car le Béni du Ciel est invité par moi pour le repas de demain, ensemble avec la communauté des bhikkhus!"

"Laisse tomber le repas, Ambapali, pour cent mille!"

Mais elle répliqua: "Même si vous deviez me donner Vesali, messeigneurs, ensemble avec ses terres tributaires, je ne laisserais pas tomber un repas d'une telle importance."

Alors les Licchavis claquèrent des doigts de déplaisir: "Voyez, les amis! Nous sommes vaincus par cette fille aux manguiers! Nous sommes complètement surpassés par cette fille aux manguiers!" Mais ils continuèrent leur route jusqu'au bosquet d'Ambapali.


20. Et le Béni du Ciel vit venir de loin les Licchavis. Alors il s'adressa aux bhikkhus, en disant: "Ceux d'entre vous, bhikkhus, qui n'ont pas encore vu les Trente-trois dieux, peuvent regarder l'assemblée des Licchavis, et peuvent les contempler, car ils sont comparables à l'assemblée des Trente-trois dieux."


21. Alors les Licchavis allèrent en voiture aussi loin que celles-ci purent aller, avant de descendre; et s'approchant du Béni du Ciel à pied, ils le saluèrent respectueusement et s'assit d'un côté. Le Béni du Ciel instruisit les Licchavis dans le Dhamma, et les stimula, les édifia, et les réjouit.


22. Après cela les Licchavis s'adressèrent au Béni du Ciel, en disant: "Puisse le Béni du Ciel, ô seigneur, avoir la bonté d'accepter notre invitation pour le repas de demain, ensemble avec la communauté des bhikkhus."

"L'invitation pour le repas de demain, Licchavis, je l'ai acceptée d'Ambapali la courtisane."

Alors les Licchavis claquèrent des doigts de déplaisir: "Voyez, les amis! Nous sommes vaincus par cette fille aux manguiers! Nous sommes complètement surpassés par cette fille aux manguiers!" Et alors les Licchavis, approuvant les paroles du Béni du Ciel et s'en régalant, se levèrent de leurs sièges, le saluèrent respectueusement, et tout en gardant leur côté droit tourné vers lui, prirent congé.


23. Alors, après qu'ait passé la nuit, Ambapali la courtisane fit préparer des mets de choix, durs et tendres, dans son parc, et l'annonça au Béni du Ciel: "Il est temps, ô seigneur; le repas est prêt." Là-dessus le Béni du Ciel se prépara dans l'avant-midi, et prenant son bol et sa robe, il partit ensemble avec la communauté des bhikkhus pour la demeure d'Ambapali, et là il prit le siège préparé pour lui. Et Ambapali elle-même servit la communauté des bhikkhus conduite par le Bouddha, et les servit avec des mets de choix, durs et tendres.


24. Et quand le Béni du Ciel eut fini son repas et eut enlevé sa main de son bol, Ambapali la courtisane prit un siège bas, et se plaçant d'un côté, s'adressa au Béni du Ciel, en disant: "Ce parc, ô seigneur, je l'offre la communauté des bhikkhus conduite par le Bouddha." Et le Béni du Ciel accepta le parc. Il instruisit alors Ambapali dans le Dhamma, et l'ayant stimulé, édifié, et réjoui, il se leva de son siège et partit.


25. Et à Vesali aussi, dans le bosquet d'Ambapali, le Béni du Ciel souvent donnait conseil aux bhikkhus ainsi: "Telle et telle est la vertu; telle et telle est la concentration; et telle et telle est la sagesse. Grand devient le fruit, grand est le gain de la concentration lorsqu'elle est pleinement développée par la conduite vertueuse; grand devient le fruit, grand est le gain de la sagesse lorsqu'elle est pleinement développée par la concentration; l'esprit qui est pleinement développé dans la sagesse est complètement libéré des pollutions de la luxure, du devenir, et de l'ignorance.."


26. Lorsque le Béni du Ciel eut resté dans le bosquet d'Ambapali aussi longtemps qu'il lui avait plu, il s'adressa au Vénérable Ananda, en disant: "Allons, Ananda, allons au village de Beluva."

"Qu'il en soit ainsi, Seigneur." Et le Béni du Ciel prit ses quartiers dans le village de Beluva de même qu'une grande communauté des bhikkhus.

 

 

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